Bonjour à tous et merci pour vos commentaires, qu'est-ce que ca peut me faire comme bien...
Mais passons aux choses sérieuses, si vous êtes ici c'est pour savoir ce que j'ai fait de mon week-end, hé bien je vous rassure, j'ai fait plein de choses...
Samedi matin, direction l'Ile aux Cerfs dans le sud est de l'île, une île de plages de sable blanc avec une eau turquoise. Je n'ai qu'un mot à dire magnifique...
Oui mais, ca aurait été trop simple... c'est bien mal me connaitre que de croire que j'ai juste passé ma journée à la plage... et bien non!! Nous sommes arrivés sur l'île vers 10h du matin, on s'est cherché un coin de plage avec un coin d'ombre et coin de plein soleil (ben oui moi et ma peau de rousse on n’est pas très très copain avec le soleil par contre Guillaume et sa peau matte adoooore le soleil donc il fallait contenter tout le monde)
On trouve notre coin de mi-soleil, mi-ombre, on s'installe et on va se baigner. Jusque là vous me direz rien de bien original, oui mais c'est sans compter sur le fait que je ne suis pas quelqu'un de normal et que je ne fait jamais rien comme tout le monde. On va donc se baigner, eau turquoise, personne sur la plage et écran total (ben oui sinon je suis rouge écrevisse). La mer était plutôt agitée vu que la marée montait... et là je trébuche sur un rocher (le seul p..t..n de rocher perdu au milieu de l'eau) je manque de me noyer, mais ca c’est rien, je me rattrape, pose le pied au sol et me plante le pied sur un truc piquant. Je tilte pas trop, continue à me baigner et ressors de l’eau parce que mon pied me lançait.
Je sors donc de l’eau et Guillaume me suit un peu après, je jette un œil sur mon pied et que vois-je, 9 superbes petites épines d’oursins… ben oui ca ne pouvait arriver qu’à moi ca, m’empaler le pied sur un oursin… On arrive à sortir une épine, mais les autres, trop petites s’enfoncent plus qu’elles ne sortent…
Bien décidée à ne pas me pourrir la journée pour une petite piqure de rien du tout on continue notre journée comme on l’avait prévue, plage, farniente et shopping.
Arrivée à l’hôtel vers 18h30 je prends une douche et entreprend de retirer les épines d’oursins à la pince à épiler mais rien à faire, elles sont décider à faire un sitting dans mon pied… Apres m’être charcuté le pied je me décide à appeler la réception de l’hôtel pour leur demander s’il y a une manipulation particulière, une potion miracle à mettre dessus, du vodou à faire, bref un moyen de retirer ces foutues épines de mon pied. Et là, réponse a laquelle je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout, « Mais madame, il faut aller à l’hôpital, c’est dangereux… » Je suis descendue voir Guillaume dans sa chambre qui me dit mais non on va retirer ca tranquille. Sur ce, arrive trois personnes de la réception pour statuer sur l’état de mon pied. Résultat des courses « Il y a trop d’épines, il faut aller à l’hôpital » Vous imaginez sans mal ma réaction. Je me suis donc changée en pleurant à chaudes larmes, et suis allée attendre Guillaume dans le hall de l’hôtel. Là, le monsieur de la réception me dit « Vous y aller toute seule ? Je vais vous emmener. Je vous appelle un taxi, mais vous ne pouvez pas conduire » (faut imaginer l’accent avec…) Il a fallu que je lutte pour expliquer que c’était mon chef qui m’emmenait à l’hôpital… Bref le monsieur m’explique comment y aller, Guillaume arrive et nous voila parti en pleine nuit à la recherche de l’hôpital de Pamplemousse (pas de crise de fou rire, c’est le nom de la ville). Apres divers demi-tours et questions à des passants, on trouve finalement l’hôpital dont le parking est à l’autre bout par rapport à l’entrée des urgences. Enfin bref on arrive aux urgences, ils m’enregistrent et me dise d’aller me faire prendre la tension (résultat : 13-9, truc qui ne m’arrive jamais, hein papa !) puis retour dans la salle d’attente. On voit un médecin qui me demande si mes vaccins sont à jour puis m’envoie faire une radio. (pour des épines d’oursins… no comments)
La radio, justement parlons-en de la radio, grand moment. Le mec me fait monter sur la table, me pose le pied sur une plaque puis met un petit R pour droit (ben oui en plus je me suis planté le pied droit, pied directeur… pratique !) et une lame de scalpel (là j’ai fait glurps !) le mec se décale de 50 cm par rapport à moi et appuis sur le bouton. Inutile de dire que pas de protection ni pour lui ni pour moi… Il me fait ressortir de la salle et me renvoie attendre. On attend 10 petites minutes et mec revient et me balance mes radios sans me dire ni bonsoir ni merde.
Le parcours du combattant se poursuivait dans la salle de mini opération (c’est le nom qui était marqué sur la porte) ou là je rentre dans une salle plus que miteuse avec une table d’opération qui avait due servir pour les 3 autres patients avant moi (au moins). La nana (une grosse cheftaine scoute qui ne m’inspirait pas confiance du tout) me dit de m’allonger dessus. J’étais quand même sceptique, j’attendais qu’elle change le drap ou au moins qu’elle change le papier, qui était souillé du sang des patients précédent… mais non, face à mon scepticisme elle insiste et me dit « Allez, montez et donnez moi votre pied ». Me disant que, de toute façon, il fallait enlever ces épines, je me suis allongée et réprimant mon dégout.
Apres m’avoir expliqué que mes jambes étaient trop gonflées (dues aux piqures d’oursins bien sûr) et que je lui explique à mon tour que mes jambes étaient tout a fait normales, elle demande à sa collègue (une vielle bonne femme aussi grosse que la première) de me tenir la jambe. Là, j’ai commencé à avoir sérieusement peur. Elle m’a quand même fait 3 piqures de cocaïne dans le pied, oui oui cocaïne. Là, je ne suis pas douillette, mais j’en ai pleuré tellement les piqures dans le pied ca fait mal. Elle m’a ensuite enlever les épines d’oursin et m’a fait un bandage qui triplait (au moins) le volume de mon pied. Enfin on retourne voir le médecin qui entre temps avait changé et on attend… on attend, et on attend encore, au bout d’une petite demie heure la nurse (infirmière) me regarde avec les gros yeux en me disant « Mais pourquoi vous avez attendu… fallait frapper… ». Ben oui, en temps que « touriste » on passe devant tout le monde…
On a quand même eu le temps, pendant notre attente, de voir passer quelques belles blessures et de belles souffrances aussi (une nana qui s’était accidentellement ouvert les veines par exemple, très impressionnant et particulièrement bouleversant, ni Guillaume ni moi ne savions ou nous mettre tellement on était mal a l’aise).
Enfin, le toubib (qui avait changé ne l’oubliez pas) nous prend et me prescris 2 médicaments à prendre. On se rend donc à ce qu’on pourrait appeler la pharmacie centrale de l’hôpital, qui n’est ni plus ni moins qu’un comptoir digne de McDo ou je lui tend mon ordonnance en priant le ciel pour qu’il y ai les notices avec les cachets… Et bien, je vous rassure tout de suite, elles n’y étaient pas, à quoi bon… personne ne doit les lire, personne sauf moi, moi la pauvre gourde allergique qui se plante un oursin dans le pied. J’ai quand même réussi a trouvé la composition des cachets sur le dos des plaquettes. Il y avait d’un coté des antibiotiques et de l’autre, du paracétamol. Inutile de dire que j’ai zappé en vitesse le paracétamol (j’y suis allergique). Finalement, tout ca ne nous a pas pris tant de temps que ca, nous étions de retour à l’hôtel à 21h30 pour manger (ben oui, moi toute ces émotions, ca m’avait creusé, du coup je me suis permis une mousse au chocolat… c’était super bon d’ailleurs.
On rajoute quand même à cette journée que n’ayant pas osé demander à Guillaume, qui je le rappelle pour certain est mon chef, de me mettre de la crème dans le dos, j’ai somptueusement cramé au soleil. Et si je fais le bilan de mes coups de soleil, on a les oreilles (j’avais pensé au dessus des oreilles mais pas au lobes, ni au pavillon…) la racines des cheveux (ben oui j’ai mis de la crème mais je me suis arrêtée aux cheveux logique non… ben non j’aurais du me crémer aussi les 5mm qui sont moitié peau et moitié crane, du coup je suis superbement auréolée d’une couronne rouge de 5 mm qui part d’une patte, longe la racine des cheveux et rejoint l’autre patte) et le dos. Sinon tout le reste du corps, super, pas de problèmes, j’ai même un peu bronzé…
Et ca se n’était que le Samedi… je fais le dimanche aussi ou je vous laisse souffler un peu ?
Non je vous raconte. On avait prévu avec Guillaume d’aller visiter les Terres de Chamarel, ce sont des terres de 7 couleurs différentes, mais les événements de la veille avaient un peu compromis tout ça. On s’est donc levé tranquillement et on s’est retrouvé au petit-dej vers 9h30. Ca fait du bien de dormir, surtout avec trois piquouses de cocaïne dans le sang… Au réveil j’avais perdu le magnifique pansement de la cheftaine scout et j’ai étudié ce qu’elles avaient fait toutes les deux. En fait elles ont enlevées les épines en plantant des aiguilles et en remontant les épines par l’intérieur… du coup ce qui fait mal, ce n’est pas les piqures d’oursins c’est le charcutage qu’il y a eu derrière… (Je vous rassure les aiguilles, elles, étaient stériles, j’ai vérifié) Bref j’ai désinfecté et refait un pansement qui tienne.
Nous sommes quand même partis tranquillement vers Chamarel. Nous avons suivi la route du thé jusqu’à Chamarel. Nous sommes passé par Bois Chéri, ou nous avons vu des plantations de thé
puis nous sommes passé par Grand Bassin, avec son temple hindou et sa statue de divinité immense
nous avons continué notre route vers Chamarel en nous arretant dès que le paysage nous plaisait ou qu'on trouvait que là, il y aurait une belle photo a prendre. On est donc tombé, au detour d'un sentier, la-dessus:
Notre route s'est poursuivie jusqu'à Chamarel ou nous avons visité le domaine des Terres De couleurs. Voila ce que ca donne:
Voila pour mes aventures epiques du Week-end. Là on est Mardi matin et mon pied me fait encore un peu souffir, surtout que j'ai pas l'impressions que les deux grosses bonnes femmes aient tout enlevé mais bon, on verra bien, le pied n'enfle pas c'est bon signe.
Gros bisous à tous